Les caractéristiques techniques de l’isolant sont déterminantes pour garantir la qualité de l’isolation des murs dans le temps et assurer la satisfaction de l’occupant.

Quel type d’isolant pour les murs ?

Il n’y a pas d’isolant unique pour toutes les applications. Certains isolants de par leur nature, leur fabrication, leurs caractéristiques, leurs performances et leur présentation (rouleaux, panneaux ou vrac) ont des applications plus ou moins dédiées. Ainsi un isolant pour les murs devra présenter une tenue mécanique indispensable pour prévenir le tassement de l’isolant dans le temps. Ne vous trompez donc pas de produit en mettant en œuvre sur vos murs un isolant pour les combles perdus destiné à une application horizontale. La semi-rigidité des produits est certifiée par le certificat Acermi du produit.

Quelle résistance thermique viser pour l’isolation des murs ?

Comme pour toutes les parois, il faut choisir un isolant qui présente les valeurs de performances qui répondent à la Réglementation Thermique en vigueur pour le neuf et, à la fois à la Réglementation par élément  (ou RT Existant) et à MaPrimeRénov’ pour l’isolation lors d’une rénovation.

En matière d’isolant, la performance se mesure par la résistance thermique (R) qui dépend de la conductivité du produit (ou lambda) et de l’épaisseur choisie. Avec les niveaux d’exigences imposés par la RT 2012 et si l’on cherche à obtenir un bâtiment économe en énergie ou labellisé Bâtiment Basse Consommation (BBC) , il faut que ces résistances thermiques atteignent une résistance thermique minimum de R= 4 m2K/W.

Préserver au maximum l’espace intérieur

Dans le cas d’une isolation des murs par l’intérieur, le choix d’un isolant pour les murs sera également guidé par le souhait de préserver au maximum l’espace habitable. Plus l’isolant est épais, plus il isole mais plus la surface de la pièce s’en trouve réduite. Vous opterez donc pour un isolant dont la conductivité thermique vous permettra à la fois d’avoir la résistance thermique la plus forte et l’encombrement le plus faible.

Les produits minces réfléchissants dits aussi isolants minces, lorsqu’ils sont mis en œuvre seuls ne peuvent pas répondre aux exigences de la réglementation thermique. Le CSTB les classe comme compléments d’isolation.

isolation des murs
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Quelle épaisseur d’isolants pour l’isolation des murs ?

Il faut savoir une chose : on ne mesure pas la bonne isolation d’un mur intérieur à l’épaisseur de l’isolant qui le recouvre. En effet, en isolation, il faut raisonner en résistance thermique « R » plutôt qu’en épaisseur d’isolant.

Dans les bâtiments existants, la réglementation thermique exige une résistance thermique minimale de R=2.90 m2.K/W pour l’isolation des murs après travaux. Cette obligation a été mise en place par les pouvoirs publics afin de :

–         Lutter contre l’inconfort thermique des logements dû à une absence d’isolation des    bâtiments.

–         Limiter les rejets de gaz à effet de serre.

–         Lutter contre la précarité énergétique et limiter les dépenses d’énergie pour les ménages.

Cette résistance thermique minimale n’est toutefois pas possible avec une épaisseur de 3 à 4 cm d’isolant, qu’il soit d’origine minérale, alvéolaire, végétale ou animale. Il faudra donc opter pour un isolant à très faible lambda afin de limiter l’épaisseur à poser, réduire l’emprise au sol et la perte d’espace habitable. Par exemple, avec une laine de verre de type GR30 d’Isover (lambda le plus faible du marché pour une laine minérale), il faudra poser une épaisseur d’isolant de 90 mm afin d’obtenir un R conforme à la réglementation (R=3). Avec un produit plus économique comme le GR32, il faudra une épaisseur d’isolation en 120 mm pour un R=3.75 m2.K/W ou 140 mm pour R=4.35 m2.K/W. D’ailleurs, R=4 m2.K/W est la valeur de résistance thermique recommandée en rénovation pour l’isolation des murs intérieurs.

Dans les bâtiments neufs, c’est la RT 2012 qui prévaut. Si elle n’impose pas de R minimal par type de paroi, là encore R=4 m2.K/W est la valeur recommandée pour atteindre le seuil de consommation maximale de 50 kWep/m.an.